16 février 2012

DANS LA PEAU DE L'AUTRE


« Ne juge personne avant d’avoir marché

deux lunes dans ses mocassins. »

(Proverbe amérindien)

Si Israël se mettait juste un peu dans la peau des Palestiniens et les Palestiniens, dans la peau des Israéliens, bientôt ce serait la paix.

Si les Églises chrétiennes, tous les patrons, les ouvriers et les conjoints du monde en faisaient autant entre eux, il ferait vraiment bon vivre sur cette planète.

En se mettant dans la peau de l’autre on se comprendrait et, on ne sait jamais, on finirait peut-être par s’aimer.

Se mettre dans la peau de l’autre, les psychologues appellent cela « avoir de l’empathie ».

Les missionnaires ont généralement fait de grandes choses : plusieurs, absolument magnifiques, d’autres, tristes à pleurer. Chaque fois qu’ils se sont trompés, c’est parce qu’ils ne se mettaient pas dans la peau des peuples qu’ils voulaient évangéliser. Aujourd’hui, la Mission consiste à rattraper le temps perdu.

Avant de décider ce qui serait bon ou non pour les pauvres, pour les personnes d’orientation sexuelle différente, pour celles qui se font avorter ou celles qui réclament l’euthanasie, il faudrait bien connaître au moins une de ces personnes, et l’écouter en profondeur. À la fin, on en viendrait peut-être à se demander si on a vraiment le droit de décider pour elles.

Avec le Samaritain qui descend de sa monture, qui prend le blessé dans ses bras et le place sur le dos de son âne, Jésus nous indique qu’il ne faut pas regarder l’autre du haut de notre suffisance, mais descendre de notre perchoir, nous faire proches de lui, le hausser à notre propre place, et faire route tout doucement à ses côtés. Ainsi avec les athées, ainsi avec les gens de différentes religions, ainsi avec le Tiers-monde, ainsi avec le monde entier.

On cherche toutes sortes de spiritualités. Se mettre à la place de l’autre, se mettre dans sa peau, en est une. On l’appelle la spiritualité de l’incarnation. Ce fut celle de Jésus.

Eloy Roy

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